Nous te connaissions DJ... J’ai toujours mixé, même lorsque j’étais militaire de carrière ça toujours été ma passion. J’ai ainsi joué à Verdun à la Martinique et à Nantes !
J’ai commencé au News, un peu comme un job d’étudiant, puis plus tard au Klub, je suis devenu résident entre 2004 et 2009 avec une musique festive et underground. Le Klub c’était exceptionnel, la cabine était au niveau du bar. J’y était comme un bar-tender en lien direct avec le floor.
Et aujourd’hui sound master ? J’ai fait un break, je suis parti mixer au Japon, en Angleterre et en Allemagne. J’ai alors ensuite décidé de reprendre mes études dans deux écoles américaines, Berkley (Boston) et Dub Spot (New York) et enfin une école anglaise, The Point Blank Music School. J’y ai obtenu mes Master en Music Production et je me suis spécialisé dans le mastering audio.
Pourquoi Monaco ? Parce que je suis de la Côte et que ma femme est danseuse principale au Ballet de Monte-Carlo. Mais aussi parce que le coté moderne de Monaco me correspond. C’est international, on y croise beaucoup de professionnels de tous les horizons. J’y ai donc décidé de monter mon propre studio. J’ai investi dans un matériel analogique High End
Analogique ? On peut faire en numérique, mais ça n’a pas ce rendu, ce «vaudoo» plus vibrant et inexplicable qu’apporte l’analogique. Ça a beaucoup plus de chaleur. Les jeunes producteurs travaillent avec des plugins numériques car le High End analogique est financièrement hors de portée. Mais à un niveau pro, il faut ce qu’il y a de mieux. Pourtant, quand j’ai monté ce studio, je l’ai orienté vers les jeunes producteurs et labels avec des tarifs très bas.
T’es un studio professionnel discount à Monaco ?
C’est ça l’idée ! Pourtant je ne fais pas de l’abattage. Je sélectionne, j’aime aider.
Tes plus beaux faits de guerre ? Y a bien sûr Beroshima (Muller Records), mais surtout la reconnaissance vient de voir venir des clients du Monde entier (Japon, Mexique, USA, Brésil...). Je croyais que j’allais avoir une clientèle locale mais c’est venu de partout. Surtout, ils sont satisfaits.
En quoi ça consiste ? C’est lorsque la maquette est terminée avant distribution. Le son doit passer aussi bien dans des écouteurs que dans des enceintes de concert. Il faut corriger des petites erreurs et y ajouter de la magie (analogique). On polie le son, et on le rend pro pour mettre la maquette sur le marché.
Et tu mixe à l’Ybane (ven & sam. Rue de la Liberté. Nice) ? Depuis 2 ans, Roy voulait dynamiser le centre-ville avec des apéros modernes autour de petits mezze/Tapas. J’adore, y a une équipe de malades, gentils, raffinés et pro. On passe de la Soul, house, garage, Deep House comme à la bonne époque.
