C’est dans un garage à Saint Paul de Vence que Michel Bisbard a débuté son oeuvre dès 1986 et il est d’ailleurs l’un des rares artistes qui a un véritable atelier au coeur de Saint-Paul de Vence. Contrairement à beaucoup de ses pairs qui trouvent dans notre région le rayonnement nécessaire pour créer, Michel Bisbard préfère rester dans son “garage” (un autre atelier situé à Nice) pour travailler dans le noir. C’est ainsi coupé du monde, que cet artiste accompli, acteur d’une multitude de manifestations d’art concret à travers le monde (Bruxelles, Paris…), évolue dans ses oeuvres… Très apprécié aux USA, il y est souvent cité dans la presse spécialisé. De ses toiles aux lignes multiples on voyage dans l’univers des carrés (plus de 4000 dans la toile ci-dessus) jusqu’aux cubes dans l’autre dimension, la sculpture.
...Peintures ou sculptures?
Pour les «Totems», c’est de la peinture - sculpture ! Je pars à la base de carrés dessinés à la main, c’est numérisé puis colorisé. L’intégralité des éléments de ces Totems est fabriqué en interne dans l’atelier. Il faut monter, poncer, souder... le mécanisme repose ensuite sur des butées à aiguilles issues de l’industrie automobile. Un des Totems est au Palais de la Découverte, les cubes ont été agrandis pour les enfants et sont restaurés chaque année.
Pour les enfants ?
Oui, je recherche à travers mes ½uvres une forme de communication universelle, un langage que tout le monde peut comprendre jusqu’au c½ur de l’Amazonie. Et pour les enfants, bien sûr, ils tournent un cube et ils comprennent. A l’inverse d’un jeu qui aide à la démarche logique, il n’y a ni repère, ni solution. Ca peut en déstabiliser certains ! Car en fait, il n’y a que des solutions, il ne peut pas y avoir d’erreur tant les combinaisons sont multiples.
Et BEA (Bénin Enfants & Avenir, (voir article) ?
La démarche est humaine et construite. Dans d’autres opérations caritatives, j’ai regretté de voir les ½uvres partir dans des ventes aux enchères avec uniquement des marchands d’art. Avec BEA, ce sont directement les particuliers qui les acquièrent, il y a une démarche de participation (prix du repas).
Toutes les causes me touchent. Avec l’association Share, j’avais donné 1000 “magnétiques”.
