Conseiller en communication, designer graphique, professeur en arts appliqués, photographe, artiste orienté data art… Loïc Swiny aussi connu sous le pseudonyme de Monsieur SweeeN, avec trois “e”, se définit comme un touche à tout interlope et curieux. Lecteur et ami de l’Excès 1ère version, nous lui avons demandé de signer la couverture de notre numéro de reprise. Interview.

Qu’est-ce que tu as fait depuis le n°136 ?
Houla ! (rires) J’ai dû avoir 3 ou 4 vies. A l’époque, en 2000, je sortais de ma première expérience de graphiste multimédia en agence et je faisais pas mal de performances en figuration libre. Depuis, j’ai fait carrière comme on dit. Des agences à Nice, Monaco, Paris… où je ne suis pas resté ; malgré l’appel des Pays Bas je suis un indécrottable Niçois. Le cursus standard en somme, mais je suis inapte aux standards. En 2006 j’ai pris le parti de devenir indépendant ; dans la foulée j’ai découvert la photo et m’y suis lancé. Des recherches autour de l’univers fétichiste, un projet social sur la nuit et ses excès (justement tient ;^) et beaucoup, beaucoup, de photos de scène(s), le tout ponctué par une série d’expositions un peu partout en ville (M.Us.E.A.AV., Volume, TLV, Galerie Motus…).

Depuis quelques temps on ne te voit plus sur la brèche du Data Art qu’avec un boîtier en main. Que s’est-il passé ?
Avec l’évolution des standards (encore !) de la photo numérique, il est de plus en plus difficile de vivre de cette activité, je l’ai donc mise temporairement entre parenthèses pour prendre un peu de recul. Entre-temps j’ai découvert l’univers du Data Art et sa richesse faite de contemporanéité et de sens. En tant qu’artiste aujourd’hui c’est mon truc. J’adore ça, vraiment. En 2012 j’ai proposé une expo à la Galerie Aragona autour de mon premier projet “THIS IS mUSic”, un panneau signalétique géant détaillant tous les mouvements musicaux depuis son origine rythmique et sonore. Il a été particulièrement bien accueilli et est aujourd’hui visible en permanence à la Galerie Motus sur le Cours Saleya. Par la suite, avec la rencontre du psychologue comportementaliste Fabien Berrais, j’ai réalisé un projet intitulé “le Paraphile” visant à représenter de manière minimaliste et exhaustive l’univers des déviances sexuelles. Le bouquin est aussi dispo’ chez Motus. Enfin, le tableau ne serait pas complet si je n’évoquais pas mes collaborations régulières avec Valerie Arboireau, Commissaire d’Exposition pour “la Galerie” des Galeries Lafayette Cap 3000, c’est elle qui m’offre régulièrement l’occasion de pouvoir m’exprimer sur des thématiques improbables (“48 nuances de vert”...).

Quand nous t’avons proposé de réaliser la couverture de ce numéro, tu as immédiatement accepté…
De mémoire l’Excès est ce petit opuscule, très simple, qui crée un lien assez fort entre ses lecteurs. On y retrouve un chic tableau de tout ce qui est vivant en ville. Depuis sa pause, cette belle agitation était devenue plus difficile à voir, à cerner. C’est très vivifiant de participer à la renaissance de ce lien et puis j’adore les projets participatifs.

Tu voulais nous raconter cette couverture.
Oui, c’est mon côté com’ (rires). C’est une photo issue des années d’or du Studio 54 (New York 77/86). L’époque était fofolle et invitait à la libération des corps et des esprits à travers la musique et la transe de ses libations. Par analogie c’est le souvenir que je garde de la première époque de l’Excès (90/2000) où nos sorties me semblaient être un peu moins formatées, moins sous contrôle. Ce dernier s’est installé un peu partout dans nos vies, c’est triste pour ne pas dire préoccupant. Cette couverture est une invitation à la reprise de nos élans instinctifs sans contrôle.

Plus d’infos : sweeen.com, sweeen.com/art, sweeen.com/photo


 Loïc Swiny (Monsieur SweeeN). Artiste Photos. Nice

Loïc Swiny (Monsieur SweeeN)


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