Charles Turcat est un artiste discret. Peintre depuis les années 90, celui qui est aussi administrateur du Musée des Merveilles à Tende s’intéresse à la nature, à ses couleurs, à ses ambiances. Mais n’allez pas dire à ce joyeux barbu, dont les yeux clairs semblent toujours questionner l’étrangeté et le tragi-comique dans l’existence, qu’il n’est qu’un peintre de «paysages», car comme il le dit lui-même : «Mes réalisations, des huiles sur toile, mettent en scène de façon récurrente des troncs d’arbres. Mais ne nous trompons pas il ne s’agit pas là de la représentation d’un paysage mais celle d’une symbolique forte. Avec les arbres le dialogue s’établit dans une société de contrastes et de mouvements. Des troncs aux couleurs improbables, comme autant de sexes dressés, des branches sans feuilles dans l’attente du printemps, des sous-bois aux teintes tendres ou aux contrastes violents racontent les relations entre les êtres humains dans la promiscuité ou la solitude». Ses oeuvres sont à découvrir sur rendez-vous à la Galerie de la Chapelle à La Brigue